Le vent sec et poussiéreux du nord a soufflé sur le pays ces derniers mois. Maintenant que l’Harmattan s’estompe pour laisser place à la mousson, la DMN/SODEXAM dresse le bilan d’une saison marquée par une forte concentration de particules fines mais aussi par des températures inhabituellement douces par endroits. Plongez dans notre analyse.

L’Harmattan est une saison de contrastes, et l’édition 2025-2026 n’a pas fait exception. Caractérisée par son vent de nord-est chargé de particules de sable du Sahara, elle a été particulièrement ressentie dans les régions nord et centre du pays, avec des conséquences notables sur le quotidien.

Nos stations de mesure, dont le réseau a été renforcé et modernisé, ont enregistré des pics de concentration de poussière dépassant les seuils d’alerte sanitaire pendant plus de 20 jours cumulés dans les régions du Poro et du Tchologo. C’est une hausse de près de 15% par rapport à la moyenne des dix dernières années. Cet épisode a eu des impacts directs sur la santé, provoquant une augmentation des affections respiratoires, mais aussi sur l’économie, avec une visibilité souvent réduite qui a affecté le trafic aérien à l’aéroport de Korhogo à plusieurs reprises.

Paradoxalement, si les journées étaient brumeuses et les lèvres gercées, les nuits ont été globalement moins froides que d’habitude, notamment dans le centre du pays. À Bouaké et Yamoussoukro, la température minimale moyenne a été supérieure de 1,2°C aux normales de saison. « Ce phénomène de ‘douceur nocturne’ en pleine saison sèche est un signal que nos climatologues étudient de près », précise un ingénieur de la DMN. « Il pourrait être lié à des modifications dans la circulation atmosphérique à grande échelle. »

Toutes ces données, collectées par notre réseau de stations et analysées par nos experts, sont essentielles. Elles ne servent pas seulement à faire un bilan, mais à affiner nos modèles de prévision pour les saisons à venir et à mieux comprendre les dynamiques de notre climat. Un savoir indispensable pour l’adaptation de notre agriculture et la protection de nos populations.

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